Les noms propres

  • On 10 mars 2017
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Dans une traduction, il convient de toujours contrôler les noms propres. Il est inadmissible de mal épeler le nom d’un ministre ou d’écrire, par exemple, le nom du fabricant Philips avec deux ll. Parfois aussi les erreurs de traduction automatique ne manquent pas d’amuser les internautes : sur son Facebook, le premier ministre Netanyahu, venu participer à la marche républicaine à Paris, a posté une photo de « famille » dans le car au côté de François Hollande et écrit une légende, en hébreu, traduite par Bing: « Avec le Président de la France, François Pays-Bas !»

Les traducteurs de bandes dessinées doivent, quant à eux, faire preuve d’une grande créativité. La traduction des noms propres est une des pierres de touche pour la qualité des versions en langues étrangères. Dans la série Astérix, les noms ont été, en grande partie, inventés par les auteurs puis les traducteurs dans le but d’amuser le lecteur. C’est ainsi qu’en anglais le légionnaire Caius Bonus devient Crismus Bonus (Christmas bonus), que le Breton Faupayélatax demeure dans le registre des impôts en s’appelant Selectivemploymentax et que l’espion gaulois Acidcloridrix conserve sa référence à l’acide en se dénommant Vitriolix.

Les noms des personnages des Aventures de Tintin sont également traduits dans de nombreuses langues: Dupont et Dupond s’appellent Jansen en Janssen dans la version néerlandaise, Thomson and Thompson en anglais et Schulze und Schultze en allemand. Quant au nom de Milou, il varie, lui aussi, selon les éditions nationales et linguistiques : il peut être appelé Bobbie, Snowy, Struppi, Terry, Spokie, etc.

Les traducteurs de bandes dessinées n’auront pu sans coup férir imaginer ces noms humoristiques et fantaisistes. Peut-être traduisent-ils leur désespoir en piochant dans le registre d’injures du célèbre capitaine Haddock :

 

« Mille millions de mille sabords, ces traducteurs méritent vraiment nos compliments ! »